Ezekiel Emanuel, bioéthicien américain, a appelé, dans un article publié dans le Medical Journal of Australia, « à se concentrer sur l’amélioration de la prise en charge de la douleur des patients plutôt que de voiler la réalité de la fin de vie avec des idées erronées sur l’euthanasie et le suicide assisté ».
Pour lui, l’euthanasie « ne résout pas le problème auquel une majorité des patients en fin de vie sont confrontés : obtenir un soulagement optimal de la douleur tout en restant chez soi – plutôt qu’à l’hôpital. La légalisation de l’euthanasie serait donc une ‘distraction médiatique’ détournant l’attention des véritables enjeux : améliorer les soins des patients en fin de vie ».
En Oregon aux Etats Unis, le suicide assisté est pratiqué depuis 17 ans et « les principales motivations exprimées sont la dépression, le désespoir, la fatigue de la vie, la perte d’autonomie et le sentiment de perte de dignité. Toutes ces souffrances sont existentielles ».
Enfin, il dénonce le fait que « l’euthanasie soit présentée comme une solution rapide, indolore et exempte de toutes complications ».
Institut Européen de bioéthique (18/05/2017)