“L’euthanasie est parfois revendiquée par nos concitoyens car ils n’ont pas de réponse à leur demande légitime”

Publié le 29 Déc, 2014

Dans une interview accordée au quotidien La Croix, Alain Claeys revient sur la proposition de loi qui a été remise au président de la République le 12 décembre dernier (Cf. Gènéthique vous informe du 12 décembre 2014).

 

Il rappelle que cette proposition de loi devrait créer de nouveaux droits pour les malades :

  • les directives anticipées qui s’imposeront aux médecins en cas d’inconscience,
  • deux actes médicaux seront possibles : l’arrêt de traitement et la sédation profonde jusqu’à la mort.
  •  

Interrogé sur la question d’une « aide à mourir », Alain Claeys considère que l’accompagnement des personnes en fin de vie est « en quelque sorte, une aide à mourir ». Il explique que la nouvelle proposition de loi ne fera plus apparaitre la nuance entre « laisser mourir » et « faire mourir ».

 

Sur la question du suicide assisté, il explique : « J’ai réalisé que c’est extrêmement violent, par rapport à une demande qui peut être apaisée de façon plus douce. En discutant avec Robert Badinter sur le suicide, j’ai aussi réalisé qu’on ne pouvait pas d’un côté tout faire pour prévenir le suicide, et de l’autre l’accompagner. C’est incohérent. Mais on peut comprendre que les Français, en constatant autour d’eux que la mort est douloureuse, pensent au suicide ! Parmi ceux qui défendent l’euthanasie, j’ai constaté qu’il y en a beaucoup qui ne sont pas forcément attachés au mot ; ils cherchent avant tout des solutions face au mal mourir. (…) L’euthanasie est parfois revendiquée par nos concitoyens car ils n’ont pas de réponse à leur demande légitime ».

La vie (Joséphine Bataille) 29/12/2014

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