Les quinze prisonniers qui avaient demandés à être euthanasiés en Belgique pour « souffrance psychique inapaisable » « se sont vu récemment signifier que leur cas n’était pas recevable dans le cadre de la loi belge dépénalisant l’euthanasie ».
Une première demande avait ouvert le débat en septembre 2014 : Frank Den Bleeken, détenu depuis près de 30 ans dans un centre psychiatrique fermé d’une prison près d’Anvers pour le viol et le meurtre d’une étudiante de 19 ans (cf. Gènéthique du 16 septembre 2014) avait obtenu l’accord de la justice belge (cf. Gènéthique du 5 janvier 2015). Mais face à la polémique suscité autour de cette affaire, les médecins avaient finalement décidé de « ne plus continuer la procédure » (cf. Gènéthique du 8 janvier 2015) au motif que « tous les autres recours » n’avaient pas été épuisés. Il avait donc été « transféré dans un centre où il bénéficie d’une prise en charge plus conforme à sa situation ».
Pour les quinze autres prisonniers, le Dr Wim Distelmans a déclaré que « la souffrance [psychique] insupportable que ces prisonniers expriment est due en grande partie au contexte [la prison], et ne résulte pas d’une maladie incurable (…) ». Leur demande « n’entre pas dans le cadre et les conditions prévues par la loi ».
Institut Européen de Bioéthique (16/11/2015)