Le pape Benoît XVI a affirmé, dimanche 25 mars, à l’occasion des 50 ans des Traités de Rome que, "si l’Europe nie l’existence de valeurs universelles, elle se renie elle-même avant de renier Dieu". Il a insisté sur cette "forme singulière d’apostasie d’elle même" qui conduirait l’Europe "à douter de sa propre identité". Pour le souverain pontife, l’Europe a "une identité historique, culturelle et morale", fondée notamment par des "valeurs universelles que le christianisme a contribué à forger" qui doivent rester "ferment de civilisation".
Benoît XVI encourage les chrétiens à s’engager politiquement et à recourir à l’objection de conscience "chaque fois que les droits humains fondamentaux seront violés", notamment contre les législations sur l’avortement, l’euthanasie et en matière de bioéthique.
Il dénonce la prééminence du pragmatisme qui "justifie systématiquement le compromis sur les valeurs humaines essentielles comme s’il s’agissait de l’acceptation inévitable d’un présumé moindre mal". "Et lorsque sur un tel pragmatisme se greffent des tendances et des courants laïcistes et relativistes, on finit par nier aux chrétiens le droit même d’intervenir en tant que tels dans le débat public ou, au moins, on discrédite leur contribution".
Zenit 25/03/07 – La Croix (Isabelle de Gaulmyn) 26/03/07 – Le Figaro (Hervé Yannou) 26/03/07