La vie de Vincent Lambert « dépend toujours d’un pouce levé de la Cour Européenne des Droits de l’Homme (CEDH)». Dans l’attente de cette décision, la mère de Vincent Lambert a écrit le 22 avril dernier au président de la République : « La vie de mon fils est devenue une affaire judiciaire et médiatique qui a tout suspendu, mais on ne suspend pas, Monsieur le Président, un minimum d’humanité ». Cette lettre a été rendue publique hier, et Madame Lambert a annoncé vouloir se rendre demain, 6 mai, à l’Elysée, pour apporter au chef de l’Etat son livre : « Pour la vie de mon fils » (éditions Plon), dont la sortie est prévue également demain.
« Mon fils n’est pas un mort vivant », écrit-elle ; « Cet enfant que j’ai mis au monde, on voudrait aujourd’hui me l’enlever, le laisser mourir de faim et de soif. Moi, sa mère, je ne demande qu’une chose : pouvoir continuer à m’occuper de Vincent ».
Le transfert de Vincent Lambert dans une unité de vie spécialisée est suspendu à la décision de la CEDH. Pourtant, « ce transfert de Reims vers l’Alsace pourrait être le ‘minimum d’humanité’ que demande, pour son fils, la mère de cet homme au président de la République française. Ce minimum leur sera-t-il refusé ? »
Note de Gènéthique : Gènéthique a rencontré le Professeur Ducrocq, neurologue au CHU de Nancy et conseil médical des parents de Vincent Lambert. Il a accepté de répondre aux questions de Gènéthique au sujet de l’état de santé du jeune tétraplégique, plongé dans un état pauci-relationnel.
AFP (04/05/2015) ; Jean Yves Nau (04/05/2015) ; Metro (05/05/2015) ; Famille Chrétienne (04/05/2015)