L’Espagne s’oppose au retour de familles espagnoles ayant eu recours à la GPA en Ukraine

Publié le 31 Août, 2018

En Ukraine, des dizaines de familles espagnoles qui ont eu des enfants en ayant recours à des mères porteuses attendent l’autorisation de rentrer chez elles. Le gouvernement espagnol s’y oppose en évoquant dans ces affaires des « fautes médicales liées à des processus de procréation assistée » et de la « traite d’êtres humains ».

 

 

En Espagne, comme dans de nombreux pays européens, la maternité de substitution est interdite. Ces familles ont essayé de contourner la loi espagnole en faisant appel à des agences ukrainiennes proposant la gestation pour autrui (GPA). Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères a déclaré qu’il s’occuperait au cas par cas de la trentaine de familles concernées, expliquant qu’il avait « l’obligation de préserver et de protéger les droits des femmes qui portaient et donnaient naissance à ces enfants ». Il a, par ailleurs, rappelé que l’ambassadeur d’Espagne avait prévenu les familles il y a plusieurs mois, leur demandant de ne pas avoir recours à la maternité de substitution en Ukraine.

 

 

Le ministère a précisé qu’en vertu de la loi espagnole, la paternité doit être prouvée pour que la nationalité espagnole soit donnée, aussi, certaines familles ont déjà effectué des tests ADN au Consulat tandis que d’autres essayent d’enregistrer leur enfant en tant que citoyen ukrainien.

 

 

Depuis que des pays comme l’Inde et la Thaïlande ont interdit la gestation pour autrui aux étrangers, le nombre de couples qui se tournent vers les pays d’Europe de l’Est, a augmenté ces dernières années. L’Ukraine est devenue une destination majeure pour les familles à la recherche de grossesses de substitution, en grande partie à cause de ses lois libérales. En effet, la loi ukrainienne dispose que le bébé appartient aux « futurs parents » et que la mère porteuse est, dès la conception, déchue des droits parentaux. Elle n’intervient pas non plus sur les coûts de la GPA.

 

 

Pour aller plus loin :

GPA en Ukraine : « On n’encadre pas un acte de disposition d’un enfant, on l’interdit et on le sanctionne »

La pratique des mères porteuses en Ukraine

L’Ukraine adopte une loi interdisant le recours aux mères porteuses pour les étrangers

GPA en Ukraine : imbroglio juridique

 

El Pais, Isabel Cisneros & Alice Cuddy (30/08/2018) Spanish couples undergoing surrogacy processes left in legal limbo in Ukraine

 

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