Dans Famille Chrétienne, Jean-Marie Le Méné, président de la Fondation Jérôme Lejeune rappelle que la révision des lois de bioéthique requiert, de la part des catholiques, trois préalables aux débats.
L’unité. L’Eglise rappelle d’une part "que la science est libre, mais ne saurait se retourner contre l’homme". D’autre part, Elle constate aussi que "l’homme commence au début et finit à la fin de sa vie". Par conséquent, Elle conclut que "si la technoscience attente à la vie et à la dignité de l’homme, de ses premiers instants à son dernier souffle, ce n’est pas un bien". Par exemple : la congélation des embryons n’est pas un bien pour l’homme. Il faut donc s’entendre sur ces fondamentaux qui "ne sont pas du ressort de la foi, mais de la bonne foi".
La méthode. Il rappelle que les réponses aux questions touchant à la vie et à la mort sont du ressort du principe. Ainsi, "respecter la vie de l’enfant à naître, notamment quand il est malade ou handicapé, n’est jamais négociable".
Le courage. Jean-Marie Le Méné rappelle que "96 % des enfants trisomiques dépistés sont avortés, éventuellement jusqu’à 9 mois, en pleine cohérence avec les lois de bioéthique de 1994 et 2004" et s’interroge sur le fondement de cette politique d’éradication et d’aversion pour la trisomie qu’il n’a pas peur de dénoncer comme de l’eugénisme. Les moyens à déployer par les catholiques doivent être à la hauteur des enjeux. "Aurons-nous le courage de les déployer cette fois-ci ?" conclut-il.
Famille Chrétienne 07-13/02/09