La société 23andMe a « obtenu le feu vert » de la FDA[1] pour vendre de nouveau ses tests génétiques aux Etats-Unis. Cette start-up créée en 2007 par Anne Wojcicki, une biologiste qui est aussi la femme de Serge Brin, cofondateur de Google, avait été mise en demeure par la FDA en novembre 2013, afin qu’elle cesse la vente de kits de tests personnalisés d’ADN (cf. Gènéthique du 26 novembre 2013). Cette nouvelle autorisation survient après un travail commun « pour établir un cadre règlementaire permettant une vente directe aux consommateurs de tests génétiques ».
Les nouveaux tests « permettront aux clients de savoir s’ils sont porteurs de mutations génétiques » entraînant le risque de développer une maladie transmissible à leurs enfants. Les tests ont vu leur prix doubler (de 99 à 199 $). Ils fourniront des informations sur 36 maladies mais n’évaluerons plus le risque de cancer, de maladies cardio-vasculaires, de diabète ou d’Alzheimer « qui posaient problème à la FDA ».
Au mois de mai dernier, le généticien Jean-Louis Mandel (cf. Gènéthique du 13 mai 2015) plaidait pour la commercialisation de tels tests en France, tout en minimisant leur impact : « La fiabilité prédictive reste en effet très limitée pour la plupart des maladies communes (…) parce que le déterminisme de ces maladies est généralement très complexe ».
[1] Food and Drug Administration
Le Monde (22/10/2015)