Les soins palliatifs transforment la médecine

Publié le 13 Avr, 2010

Le site Internet La Voix du Nord.fr a publié un article sur le Dr. Didier de Broucker, chef du service de soins palliatifs de l’hôpital Saint-Philibert à Lille. Le Dr. de Broucker évoque le secteur passionnant des soins palliatifs qui permet "d’accompagner le patient jusqu’au bout" et de "travailler en interdisciplinarité". "La médecine est très médico-technique. Le risque est qu’une fois que l’on ne peut plus rien faire pour le patient au niveau médical, les praticiens s’arrêtent. […] on peut toujours faire quelque chose" pour accompagner les malades en fin de vie, explique-t-il.

Le service de soins palliatifs du Dr. Broucker, ouvert en 1997, compte "une dizaine de salariés et six lits" mais sera doublé l’an prochain et déplacé à l’hôpital Saint Vincent. Bien que paraissant modeste, les 70 lits pour les malades en fin de vie dans la métropole lilloise est un chiffre important comparativement aux 600 lits en France. L’engagement du Dr. de Broucker dans les soins palliatifs "est le fruit d’un long combat" commencé en 1984 lorsqu’il "rejoint un petit groupe de réflexion sur les soins palliatifs". Avec d’autres enseignants, il crée, six ans plus tard, un diplôme universitaire en soins palliatifs, à l’Institut catholique de Lille et un diplôme interuniversitaire a  été créé en 1990.

Pour le Dr. Didier de Broucker, "les soins palliatifs ont changé la vision de la place de la médecine. Certains ne voyaient pas pourquoi dépenser autant d’argent pour des gens qui allaient mourir, ce n’était pas une priorité". Or, "si on ne s’occupe pas de ceux qui vont mourir, on perd en humanité". Jusqu’à ses derniers instants de vie, "un être humain, quelle que soit sa santé ou son handicap, est une personne digne". Le Dr. de Broucker refuse l’euthanasie considérant que "mettre fin à la vie d’une personne n’est pas humain" tout en reconnaissant les difficultés de son métier : formé pour soigner et guérir, le médecin ne peut fuir devant les souffrances des malades. Le Dr. de Broucker se réjouit de la loi Leonetti de 2005 qui "a officialisé la pratique palliative", mais constate amèrement qu’elle n’est pas toujours respectée. Il ne se décourage pas pour autant : "la maladie est difficile, compliquée pour le patient et pour ses proches. Quand ceux-ci nous disent qu’ils ont retrouvé un peu de sérénité, cela me procure une vraie satisfaction".

La Voix du Nord.fr (Sophie Lefèvre) 11/04/10

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