Les soins palliatifs sous-financés en Belgique

Publié le 7 Sep, 2018

En Belgique, le financement public des soins palliatifs n’est pas du tout à la hauteur des besoins réels. « Nous sommes subsidiés pour 180 patients, mais nous en suivons environ 400 », déplore Marie-Bernadette Mossay, infirmière au sein de l’ASBL Accompagner Famenne-Ardenne (Afa). L’Afa est une équipe mobile de soins palliatifs à domicile, qui agit dans le sud-est de la Belgique (province du Luxembourg). L’expertise de leurs professionnels de la santé est secondée par des bénévoles formés à l’accompagnement des malades en fin de vie. Pourtant les subventions publiques dont ils bénéficient représente moins de 50 % de leur financement, et l’Afa « fonctionne en grande partie grâce à des dons ».

 La province du Luxembourg ne compte que douze lits de soins palliatifs, ce qui est insuffisant pour répondre à toutes les demandes, « alors que la loi prévoit que chaque citoyen se trouvant confronté à une maladie grave a droit aux soins palliatifs ». 

 L’hôpital de Jolimont, à la Louvière, n’a tout simplement aucun financement public pour ce type de soins, et c’est en puisant dans ses fonds propres qu’il fait fonctionner ses six lits palliatifs afin de permettre un accueil optimal des malades en fin de vie.

 « Comment une loi affirmant le droit des patients à bénéficier des soins palliatifs peut-elle être appliquée, si les budgets sont absents ou insuffisants, et dénient ainsi ce droit d’être pris en charge dans une structure adaptée et humaine ? »

 

Source : Institut Européen de Bioéthique (06/09/2018)

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