Les soins palliatifs en manque de moyens humains et financiers

Publié le 6 Mai, 2021

« A la suite des débats sur l’euthanasie » (cf. Euthanasie, soins palliatifs : « La loi envoie un message »; Loi euthanasie : le renoncement à l’accompagnement en fin de vie ?), les soins palliatifs font l’objet d’une série d’auditions par la commission des affaires sociales du Sénat. A cette occasion, la Société française d’accompagnement et de soins palliatifs (Sfap) a fait état du manque de moyens qui leur sont consacrés (cf. Développement des soins palliatifs : des obstacles financiers). « Si un patient en soins palliatifs fait une aplasie médullaire, son séjour sera codé en aplasie car c’est plus valorisant, explique le Dr Claire Fourcade, présidente de la Sfap. Tant que les actes de soins palliatifs ne seront pas valorisés, nous ne saurons pas la réalité de l’activité. »

Des inégalités territoriales de répartition des ressources

Un manque de moyens « également dû aux inégalités territoriales de répartition des ressources ». Ainsi, des régions comme le Nord-Pas-de-Calais sont bien dotées, « pour des raisons historiques de culture de l’accompagnement », quand vingt-six départements ne sont pourvus d’aucune unité de soins palliatifs (USP). « Toutes les ARS n’ont pas la même politique d’aménagement du territoire palliatif, avec des baisses de dotations dans certaines. »

La Sfap déplore également « un manque de professionnels » pour constituer des équipes mobiles de soins palliatifs. Ce qui représente un frein « au développement des interventions à domicile dans les territoires ruraux éloignés des USP notamment ».

Un déficit de formation

Pour le moment, « la formation et la valorisation de la carrière en soins palliatifs sont encore insuffisantes ». Ainsi, l’université de Montpellier est « la seule faculté de médecine à proposer à tous les étudiants un stage de cinq jours à l’USP du CHU, pourtant dotée de seulement six lits ». « Pour les étudiants souhaitant se former directement en soins palliatifs, les perspectives de carrière sont absentes à défaut de valence hospitalo-universitaire. »

 

Source : Hospimedia, Jérôme Robillard (05/05/2021) – Photo : Pixabay \ DR

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