Au Royaume Uni, l’Institut national pour la santé vient de rendre public « un guide sur l’accompagnement de la fin de vie ». C’est dans ce pays où l’euthanasie est interdite qu’est né le concept de « soins palliatifs », « à la faveur des travaux d’une pionnière, Cicely Saunders (1918-2005)» (cf. Décès de la pionnière des soins palliatifs). Soulager « la souffrance totale », c’est-à-dire physique mais aussi psychique et spirituelle, tel est l’objectif de ces soins, qui se sont ensuite diffusés dans le monde (cf. Anne-Marie Trébulle : « Apprenons à soulager la souffrance, les souffrances, avant de mettre en place des solutions extrêmes »).
Actuellement 200 000 patients en phase terminale sont accueillis dans les institutions britanniques de soins palliatifs, et « environ 125 000 personnes servent comme volontaires » dans ces hospices.
Les évêques catholiques d’Angleterre et du Pays de Galles ont salué la publication du guide national car « il inclut les besoins spirituels ou religieux de la personne en fin de vie » et « reconnait explicitement qu’un soin est véritablement personnalisé dans la mesure où il prend en compte les préférences culturelles, sociales, spirituelles ou religieuses ». Ils y voient « une victoire importante pour la diversité de leur nation et pour un accompagnement centré sur la personne ». Monseigneur John Sherrington, évêque auxiliaire de Westminster, a par ailleurs formulé le souhait de voir la société « s’améliorer dans la manière dont la mort est discutée, ainsi que la spiritualité et d’autres sujets qui émergent pour la personne en fin de vie et ses proches ».
La Croix, Céline Hoyeau (17/03/2017)