François Olivennes, responsable de l’unité de médecine de la reproduction de l’hôpital Cochin (Paris), regrette le comportement de "certains généticiens français" qui montrent les risques de l’assistance médicale à la procréation (AMP). Il rappelle que le but de l’AMP est d’aider des couples stériles à avoir des enfants et, pour lui, les dérives à craindre viennent plus de la génétique, elle-même, que des techniques de l’AMP.
Il appelle les généticiens à mettre en place des "garde-fous des risques de leur propre discipline". Prenant l’exemple des "bébés médicaments", des tests génétiques prédictifs, des tests prénataux, il interroge : sont-ils des dérives de l’AMP ou de la génétique ? Pour lui, les questions éthiques soulevées par la génétique sont bien plus grandes que celle de l’AMP. Il montre que les dérives sont d’autant plus faciles dans le domaine des tests génétiques qu’ils sont très facilement délocalisables dans n’importe quel laboratoire du monde.
Le Monde 02/09/04