La Croix résume l’audition, mercredi 21 janvier, des représentants des grandes religions par la mission d’information parlementaire sur la révision des lois de bioéthique (cf. Synthèse de presse du 21/01/09). Le quotidien souligne le fait que, chacun à leur manière, Olivier Abel (professeur de philosophie éthique à la faculté de théologie protestante de Paris), Haïm Korsia (aumônier général israélite des armées) et Xavier Lacroix (philosophe, théologien et professeur d’éthique à l’Université catholique de Lyon) ont insisté sur un double impératif : celui d’opter pour une loi cadre et celui de protéger les plus vulnérables. [Signalons que ce concept de loi cadre reste flou dans le débat national, NDLR.]
Pour Xavier Lacroix, "le critère de jugement éthique doit se fonder sur les situations de plus grande fragilité, notamment le début et la fin de vie". Pour lui, la "non-utilité sociale ou économique" n’est pas constitutive de la dignité humaine.
A propos du DPI, Xavier Lacroix a insisté sur le fait que "la volonté individuelle ne peut pas décider de l’appartenance d’un être potentiel à l’espèce humaine". Le rabbin Haïm Korsia a lui parlé de "forme extraordinaire de racisme gravant dans le marbre du gène le déterminisme d’un homme, alors qu’être homme, c’est sortir de son déterminisme".
La Croix (Frédéric Mounier) 23/01/09