Le quotidien Les Echos revient sur les dernières découvertes concernant les cellules souches adultes.
Il rappelle que le 21 novembre dernier, des équipes de chercheurs japonais et américains ont réussi à reprogrammer des cellules adultes de peau en cellules souches ayant les mêmes capacités que les cellules souches embryonnaires (cf. Synthèse de presse du 21/11/07 ).
Les Echos rappellent que seules les cellules souches adultes sont utilisées aujourd’hui dans des traitements et ouvrent des perspectives prometteuses pour l’avenir. Ces avancées ont été présentées lors du colloque organisé le 22 novembre dernier au Sénat par Marie-Thérèse Hermange, sénateur de Paris et membre du Comité consultatif national d’éthique (CCNE), dont l’objectif était “de proposer un tour d’horizon complet des acquis et des promesses des cellules souches non embryonnaires pour nourrir sa réflexion en vue de la révision des lois de bioéthique” (cf. Synthèse de presse du 23/11/07).
Aujourd’hui des patients atteints de maladies du système hématopoïétique, de maladies héréditaires et de certains déficits immunitaires peuvent être soignés, non seulement à partir de cellules souches adultes issus de la moelle osseuse mais aussi du sang de cordon ombilical. Lors du colloque, Eliane Glückman, spécialiste de ce type de greffe, a montré tous les avantages des cellules de sang de cordon pour soigner les adultes aussi bien que les jeunes. D’où l’importance des banques de sang de cordon. Par ailleurs, Krystina Domanska-Janik, directrice du département neurale à l’académie polonaise des sciences de Varsovie, vient de faire de nouvelles découvertes sur l’utilisation du sang de cordon comme source de production de neurones.
Nico Forraz, chercheur au laboratoire de médecine régénératrice du Pr Colin McGuckin à Newcastle, spécialisé dans l’obtention de différents types de tissus biologiques à partir de cellules souches de sang de cordon, est également intervenu au cours de ce colloque : “outre les applications thérapeutiques, ces différents tissus pourraient aussi servir à l’industrie pharmaceutique pour tester des médicaments en développement”.
Enfin, des cellules souches adultes présentes dans la peau ou les os peuvent aussi servir en médecine régénératrice. C’est la source sur laquelle travaille Martijn Van Griensven, directeur adjoint à l’institut Ludwig Bolzmann pour la traumatologie à Vienne. Un autre chercheur, Michèle Martin; travaille sur les kératinocites souches, des cellules issues de la peau dont le potentiel est aujourd’hui utilisé pour soigner les grands brûlés.
Les Echos (Catherine Ducruet) 05/12/07