Les partisans de la théorie du genre adoptent une “position militante”

Publié le 24 Juil, 2013

 Dans le quotidien La Croix, le philosophe Claude Obadia revient, dans une chronique, sur la récente polémique autour de l’enseignement de la théorie du genre. L’objectif des partisans de cette théorie est “d’appliquer à la question du genre une vision de l’homme et de la société selon laquelle  les différences ne sont nullement naturelles, mais au contraire dues à la socialisation et à l’éducation“. Ainsi, l’identité de chacun de nous “serait construite et conditionnée par des représentations sociales qu’il nous revient alors de ‘déconstruire’, afin de retrouver ce qui, en nous, relève de la nature“. Leur objectif principal est “d’abattre la ‘domination masculine’ ” puisque les hommes et les femmes ne seraient aucunement différents. 

 

Partant de ce constat, deux questions émergent, selon Claude Obadia. D’une part, “est-il tellement certain que les différences entre les hommes et les femmes ne sont que des constructions culturelles? Est-il réellement évident qu’hommes et femmes soient par nature identiques?“. Car en réalité, les partisans du genre confondent deux plans pourtant bien distincts: celui de l’institution, et celui de la nature. En effet s’il existe un principe républicain et démocratique selon lequel hommes et femmes doivent être égaux en droit, il faut noter que l’égalité entre les deux “n’est aucunement un fait de nature“.  D’autre part, “s’il faut défendre le principe de l’égalité des droits pour les hommes et les femmes, faut-il mener ce combat au nom de faits prétendument naturels?” Car il s’agirait alors d’ affirmer que les sociétés humaines doivent se conformer à l’ordre de la nature[…]“. Or la nature, elle, n’est que rapport de force, et les faibles y sont condamnés. En revanche, l’homme, lui, est capable de culture, et “proclame la force des faibles“. Il permet ainsi de révéler la justice, la vertu, ou encore le droit.  “Gardons-nous donc de céder, sur cette question du genre […] au nom de l’humanité et au nom de la culture, non au nom de la nature” conclut l’auteur.

  La Croix (Claude Obadia) 24/07/2013

Partager cet article

[supsystic-social-sharing id='1']

Synthèses de presse

« Soignants de soins palliatifs, nous demandons à nos représentants politiques d’en finir avec la séquence fin de vie. Notre travail n’est pas une séquence. »
/ Fin de vie

« Soignants de soins palliatifs, nous demandons à nos représentants politiques d’en finir avec la séquence fin de vie. Notre travail n’est pas une séquence. »

Claire Fourcade, la présidente de la SFAP, appelle à « cesser d’utiliser la fin de vie comme un marqueur politique ...
09_dpni
/ Dépistage prénatal, IVG-IMG

Dépistage prénatal de la trisomie 21 : la Belgique pointée du doigt par l’ONU

Le Comité des droits des personnes handicapées de l’ONU affirme qu’en Belgique, la « perception négative des personnes handicapées » ...
justice
/ PMA-GPA

Royaume-Uni : une mère porteuse obtient un droit de visite

Au Royaume-Uni, une mère porteuse s'est vu accorder par la justice un droit de visite pour son enfant biologique ...

Textes officiels

Fiches Pratiques

Bibliographie

Lettres