Les cellules souches iPS sont une promesse de la médecine régénérative. Elles sont en cours de tests dansd plusieurs essais cliniques.
Cependant, les mutations qui surviennent dans ces cellules au cours de leur génération font craindre de potentiels problèmes chez les patients transplantés, en particulier des risques de tumeurs malignes. Ces mutations font l’objet de recherches pour en comprendre la nature. C’est le sujet d’une étude de l’Institut Riken, confortés par les conclusions d’autres Instituts, dans la revue Cell Reports.
Selon Yasuhiro Murakawa de l’Institut Riken qui a coordonné l’étude, « nous avons constaté que bien qu’il y ait beaucoup de mutations qui surviennent pendant la reprogrammation, beaucoup d’entre elles se font dans des domaines associés à la lamina[1] réprimés par la transcription, et il est tentant de conclure que cela signifie qu’elles n’entraîneront pas d’effets indésirables ». Les chercheurs ont également noté que les mutations ne sont pas celles que l”on trouve dans un catalogue de mutations liées au cancer. De nouvelles mutations qui doivent encore être étudiées.
Pour Yasuhiro Murakawa : « Cette étude nous a donné un aperçu du vaste paysage mutationnel des cellules iPS et nous donnera un cadre pour examiner les variations des génomes iPS, ce qui nous aidera à développer de nouvelles thérapies ».
[1] La lamina nucléaire est un maillage fibrillaire dense bordant (côté nucléoplasme) l’enveloppe nucléaire d’une cellule. Elle donne sa forme au noyau, rend rigide l”enveloppe nucléaire et joue un rôle dans la disparition et la reconstitution de la membrane nucléaire lors de la division cellulaire.
Phys.org (10/10/2017)