Une étude publiée dans Health Data Science [1] révèle que les fausses couches et les IVG sont associées à un risque accru de mortalité prématurée [2], les avortements étant « particulièrement liés » à la mortalité cardiovasculaire.
Les chercheurs ont utilisé la UK biobank pour étudier cette association (cf. Données de santé : la UK Biobank partage ses données avec des assureurs). Ils ont examiné les données de plus de 225 000 femmes âgées de 39 à 71 ans.
L’étude a révélé que chez les femmes ayant des antécédents de fausse couche uniquement, le ratio de risque ajusté [3] pour la mortalité prématurée toutes causes confondues était de 1,10. Pour les femmes ayant subi un avortement, le rapport de risque ajusté était de 1,12 pour la mortalité toutes causes confondues et de 1,27 pour la mortalité cardiovasculaire. « Les risques étaient nettement plus élevés chez les femmes ayant subi plusieurs avortements [4], en particulier chez celles ayant souffert d’hypertension pendant la grossesse ».
Pour le Dr Shaohua Yin de l’université de Pékin, co-auteur de l’étude, ces résultats soulignent la nécessité d’explorer « les mécanismes biologiques et socio-économiques potentiels qui pourraient contribuer à ces risques ».
[1] Shaohua Yin et al, Association between Abortion and All-Cause and Cause-Specific Premature Mortality: A Prospective Cohort Study from the UK Biobank, Health Data Science (2024). DOI: 10.34133/hds.0147
[2] avant l’âge de 70 ans
[3] adjusted hazard ratio
[4] Terme utilisé par les auteurs pour désigner les fausses-couches (« spontaneous abortion ») ou les avortements (« induced abortion »).
Source : Medical Xpress, Health data (12/09/2024) – Photo : iStock