Le syndicat national des gynécologues et obstétriciens de France (SYNGOF) dénonce les difficultés d’exercice de leur profession. Il déplore “la crise démographique qui ne permet pas une relève suffisante, les conditions d’exercice difficiles dans les maternités à l’avenir incertain, et surtout les primes d’assurance” dont la hausse va entraîner la cessation d’activité de nombreux obstétriciens.
Le montant des primes d’un médecin pour s’assurer en responsabilité civile professionnelle (RCP) était, il y a trois ans, de 3000 euros, aujourd’hui la facture s’élève à 15 000 euros. Sur les 150 accouchements réalisés par an par un obstétricien, 80 servent aujourd’hui à payer sa prime d’assurance.
Aux dires du syndicat, cette situation est porteuse d’un ”risque majeur de catastrophe sanitaire touchant le suivi des grossesses et des naissances, car les hôpitaux publics, n’ont pas la capacité d’absorber l’activité des naissances aujourd’hui réalisé dans les établissements privés”.
Le syndicat attend de l’Etat “une aide pour permettre de faire face aux échéances d’assurance pour 2004 et l’annonce d’une solution solidaire et pérenne au problème de l’assurance des médecins”.
Le Quotidien du Médecin (Karine Piganeau) 25/11/03