La revue Nature publie aujourd’hui le séquençage complet du bacille de la lèpre, autrement appelé Mycobacterium leprae. Pour l’unité de génétique moléculaire bactérienne de l’Institut Pasteur, cette découverte ouvre de nouvelles recherches et la mise au point de nouveaux tests diagnostics de cette redoutable maladie infectieuse.
Rappelons que la lèpre est due à une bactérie en forme de bâtonnet, le bacille de Hansen(du nom de son découvreur norvégien en 1873) qui colonise la gaine de myéline, autour des nerfs. La contamination se fait à partir des sécrétions nasales, de la salive ou des plaies cutanées d’un malade.
L’équipe de Stewart Cole, de l’unité de génétique moléculaire bactérienne de l’Institut Pasteur, a déjà fait d’importantes constatations : le bacille de la lèpre, comparé à son proche cousin le bacille de la tuberculose, a perdu beaucoup de gènes au cours de son évolution. Par conséquent la bactérie vit au ralenti. C’est pour cela qu’il est très difficile et long de la cultiver en milieu de culture et de faire des diagnostics.
Grâce au séquençage, les chercheurs espèrent pouvoir mettre au point des tests de diagnostic plus rapides et plus efficaces et donc des traitements plus précoces.
En 1999, 740 000 nouveaux cas ont été dépisté, affirme l’Organisation mondiale de la santé. En effet, la lèpre reste une « infection de la misère et du sous développement » dont le traitement long et fastidieux nécessite des relais médicaux dont sont souvent dépourvus les pays touchés.
Libération 22/02/01, Le Figaro 22/02/01