Un étude américaine publiée ce lundi 27 janvier dans la revue Fertility and Sterility révèle que si les bases en matière de fertilité sont acquises, les facteurs qui favorisent, ou non, la conception d’un bébé le sont beaucoup moins par les femmes qui envisagent de devenir mère.
Selon un sondage téléphonique réalisé auprès d’un millier d’Américaines en mars 2013, “une femme sur deux en âge de procréer (18-40 ans) n’aurait jamais abordé le sujet de sa fertilité avec son médecin”. De même, seulement “une sur dix savait qu’il vaut mieux avoir des rapports sexuels dans les jours précédents la date d’ovulation” que dans ceux qui suivent et plus d’une sur quatre ignorait que le tabac, l’obésité, l’irrégularité des cycles ou encore certaines infections sexuellement transmissibles (gonocoques, chlamydiae) réduisent le taux de succès d’avoir un enfant chaque mois.
Il y a cinq ans, un sondage du même type a été réalisé en France par le Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF). Selon les conclusions de l’Institut BVA, le sondage a également mis en évidence “une certaine ignorance des Français en matière de fertilité ou tout du moins un bon nombre d’idées reçues“.
Pour le Dr Gilles Grangé, gynécologue-obstétricien à l’hôpital Cochin à Paris, ces résultats ne sont pas surprenant: “Les femmes elles-mêmes connaissent mal le fonctionnement de leurs cycles, peut-être parce que l’enseignement scolaire sur ce sujet est insuffisant ” déplore-t-il. “Or, c’est le minimum à savoir pour mettre toutes les chances de son côté“, ajoute le gynécologue.
Lefigaro.fr (Pauline Fréour) 29/01/2014