Une étude menée conjointement par l’Institut d’étude démographiques (Ined), l’Institut national de santé et l’Inserm, montre plus d’un an après la polémique sur les pilules de 3e et 4e génération (Cf. Synthèse Gènéthique du 30 septembre 2013 et 6 février 2014), que les femmes se détournent de la pilule comme moyen de contraception.
L’étude Fécond menée en 2013 et publiée aujourd’hui est le fruit d’une enquête portant sur 4 400 femmes et 1 500 hommes interrogés sur leurs habitudes contraceptives. On y apprend que le recours à la pilule diminue depuis le début des années 2000. Par ailleurs, la polémique de janvier 2013 sur les pilules de 3e et 4e génération a renforcé cette tendance. Une femme sur cinq affirme avoir changé de méthode contraceptive. Le transfert s’est fait en premier vers le stérilet. Mais également vers le préservatif, les méthodes naturelles et la pilule de 2e génération.
L’étude pointe les inégalités sociales face à la contraception. En effet, il en ressort que le contexte économique influence les pratiques. “C’est pour cela qu’on milite pour le remboursement du préservatif” explique Marie-Pierre Martinet, secrétaire général du Planning familial. Le Gouvernement indique avoir pris des mesures “pour faciliter l’accès à la contraception”, notamment la gratuité de la contraception depuis un an pour les mineures.
Libération (Sasha Mitchell) 13/05/2014