Aujourd’hui, pour moins de 100 dollars, il est aisé de se procurer sur Internet un test génétique « avec la promesse de recevoir des indications sur ses origines géographiques, voire de trouver sa place dans un vaste arbre généalogique ». Deux start-up rivalisent sur le marché, Ancestry et 23andMe, cette dernière commercialisant aussi des tests de prédisposition à des maladies. Car pour elles, les enjeux financiers sont de taille : « le marché des tests génétiques pourrait dépasser 5,8 milliards de dollars en 2022, contre 4,6 milliards en 2017». Si le prix des tests chutent, de l’autre côté, les données génétiques récoltées se vendent en effet à prix d’or à l’industrie pharmaceutique. Ainsi Pfizer, Genentech ou encore Calico (lié à Google) cherchent à accéder à ces données pour les croiser avec des données cliniques issue des dossiers médicaux des patients et développer des « thérapies ciblées » grâce à des algorithmes.
Le Monde, Chloé Hecketsweiler (17/01/2018)