En France, en quarante ans, plus de 50 000 enfants sont nés par dons de sperme. Chaque année, “des milliers de couples infertiles s’adressent à l’un des 23 Cecos (Centre d’étude et de conservation des oeufs et du sperme humain)“, et “les listes d’attente s’allongent“. Pour le Pr Louis Bujan, président de la fédération des Cecos et responsable du centre Midi-Pyrénées, les débats qui ont eu lieu en 2010-2011 autour de la levée de l’anonymat des donneurs et les discussions actuelles sur le mariage pour tous sont à l’origine de la diminution du nombre de donneurs de sperme. Il précise: “les hommes hésitent car le contexte est très mouvant: ils ne savent pas s’ils donnent à des couples hétérosexuels ou aussi, bientôt, à des lesbiennes“. Donnant l’exemple du Cecos de Toulouse, il précise que “certains [donneurs] ont appelé pour signaler qu’ils avaient donné dans un certain contexte et qu’ils ne souhaitent pas que leur don soit utilisé dans un nouveau contexte“. Ce qui montre que les donneurs potentiels éprouvent une certaine réticence à l’ouverture de la PMA [procréation médicalement assistée] aux homosexuelles.
Le Figaro (Stéphane Kovacs) 31/07/2013