Un projet de loi autorisant le suicide assisté en Angleterre et au Pays de Galles sera présenté aux députés “avant l’été”. Le principe du free vote a été décidé, c’est-à-dire que les députés ne recevront pas de consignes de leur parti et pourront décider en leur âme et conscience.
Le projet de loi est porté par Charles Falconer, ancien ministre travailliste, membre de la chambre des Lords (chambre haute du Royaume-Uni) et président de la Commission indépendante sur la mort assistée.
Ce que dit le projet de loi. Il concerne les patients “ayant moins de six mois à vivre”, en pleine possession de leur “capacités mentales” et à mêmes de faire un “choix volontaire et informé”. En effet, la condition physique des candidats devra être étudiée au préalable par deux professionnels médicaux qui devront les informer des alternatives. Quatorze jours sont prévus entre la déclaration signée et la livraison des poisons. Ils choisiront alors de s’administrer le poison eux-mêmes sous la “surveillance” d’un professionnel ou de se le faire administrer.
Le gouvernement est majoritairement contre, à commencer par le premier ministre David Cameron. L’Eglise anglicane s’est également déclarée défavorable au suicide assisté réitérant ces propos de 2012: “la société ne peut être complice d’individus ayant délibérément et activement mis fin prématurément à la vie d’autres personnes […], quelque chose qui ne fait pas partie de notre paysage légal depuis l’abolition de la peine capitale”.
La Croix (Tristan de Bourdon) 12/03/2014