Les députés allemands doivent débattre aujourd’hui, vendredi 6 novembre, du suicide assisté (cf. Gènéthique du 15 octobre 2015). Le débat a été lancé en janvier 2014 par Hermann Gröhe, ministre chrétien-démocrate de la santé, « qui souhaite une modification de la législation, jugée trop permissive ».
En Allemagne « le suicide n’étant pas illégal, l’aide d’une personne extérieure ne l’est pas non plus. Fournir un cocktail de médicaments mortels n’est pas un crime, si le patient s’administre lui-même le poison ». Par contre, aider directement quelqu’un à se suicide en le tuant est interdit.
La proposition de loi qui a reçu le plus de soutien de près de deux cent dix députés, d’Angela Merkel et du ministre de la santé est proposée par la députée sociale-démocrate Kerstin Griese et le député chrétien-démocrate Michael Brand. Elle demande « l’interdiction de toute assistance organisée au suicide » et vise « les sociétés commerciales, les associations à but non lucratif et les personnes seules qui agiraient à répétition ».
Les Eglises catholiques et protestantes via le cardinal Reinhard Marx, président de la Conférence épiscopale allemande et l’évêque Heinrich Bedford-Strohm, président du Conseil de l’Eglise protestantes se sont déclarées en faveur de « l’interdiction de toute assistance organisée au suicide » et précisent que « nous devons éviter que le suicide assisté devienne une chose naturelle dans la vie quotidienne de notre pays ».
Le Parlement a adopté hier un plan étendant l’accès aux soins palliatifs à toutes les régions allemandes.
La Croix (06/11/2015)