Le Journal International de Médecine relève que le débat sur la PMA se poursuit malgré la décision du Gouvernement de renvoyer sine die l’examen sur le texte famille. Le journal évoque, sur la base de deux récents billets de bloggeurs, des contradictions dans les discours des militants pour l’accès de la PMA pour tous.
Jean-Pierre Rosenczweig, président du tribunal pour enfants, commente la décision du TGI de Versailles du 30 avril dernier (Cf. Synthèse Gènéthique du 2 mai 2014). Il a été dit que ce jugement était « homophobe ». Ce à quoi Jean-Pierre Rosenczweig répond non : “le jugement de Versailles ne peut pas être taxé d’homophobie. Il se contente de rappeler un grand principe : on ne peut pas fonder un droit sur une violation de la loi. Or la PMA entre personnes homosexuelles n’est pas (aujourd’hui) légale en France”. Et de comparer cette fraude à la loi à celle de l’évasion fiscale.
Jean-Yves Nau, journaliste et médecin, a lui commenté la publication dans Libération du 5 juin, l’“appel des 343” fraudeuses. Celles-ci avaient dénoncé les “conditions dangereuses pour leur santé” du fait de pratiquer une PMA à l’étranger. Jean-Yves Nau bat en brèche cet argument manifestement sans fondements dans le cas de l’insémination artificielle avec donneur non médicalisée. Il souligne par ailleurs que les arguments soulevés par les 343 doivent relancer un débat sur le rôle du médecin : “Le gynécologue-obstétricien et le biologiste de la reproduction doivent-ils n’être que de simples prestataires de service ?”
Journal International de Médecine (Aurélie Haroche) 14/06/2014