La découverte de cellules capables de se différencier et de donner naissance à tous les tissus de l’organisme dont elles proviennent (cf. revue de presse du 21/06/02) ont été baptisées MAPCs (pour Multipotent Adult Progenitor Cells).
Ces recherches menées par l’équipe de Catherine Verfaillie de l’Institut de cellules souches (SCI) de l’Université du Minnesota prouveraient que les cellules souches adultes ne sont pas moins intéressantes que les cellules souches embryonnaires. Ces cellules souches adultes fonctionnelles ont en plus un extraordinaire potentiel de développement puisqu’une cellule mise en culture peut au bout de 300 jours engendrer 10 puissance 38 de ses semblables sans qu’aucun signe de vieillissement cellulaire soit observé.
Une des critiques faite jusqu’à présent aux cellules souches adultes était qu’une fois injectées elles se fusionnaient avec les cellules existantes au lieu de se transformer en nerf, en muscle ou en os. Selon Catheine Verfaillie “la rapidité et la robustesse de différenciation des MAPCs” semble écarter le risque de fusion.
Pour Laure Coulombel de l’Inserm, cette découverte de cellules souches adultes capables de se transformer en toutes sortes de tissus est un “travail fondateur” en médecine régénératrice où l’homme réparerait ses tissus malades à partir de ces propres cellules. Le généticien Axel Kahn estime que “c’est un résultat extrêmement important et d’une grande qualité“.
ire en ligne les travaux effectués par l’équipe de Catherine Veraillie sur Nature on line.
Le Figaro (Jean-Michel Bader) 22-23/06/02 – Libération (Corinne Bensimon) 22/06/02 – Le Monde (Jean-Yves Nau) 22/06/02