Une équipe de chercheurs du Centre de médecine régénérative à l’Université médicale de Boston est parvenue à obtenir des pneumocytes II fonctionnels[1] à partir de cellules souches pluripotentes induites (iPS). Ce travail, publié dans la revue Cell Stem Cell va « faciliter l’étude d’une variété de maladies apparentées du poumon », et devrait permettre de « développer des thérapies répondant au mécanisme de ces maladies qui sont par ailleurs incurables ». En outre, les chercheurs ont « réussi à corriger génétiquement les cellules souches pluripotentes induites d’un enfant porteur d’une mutation du surfactant causant une détresse respiratoire » : ils ont reprogrammé des cellules cutanées d’un nouveau-né malade en cellules iPS; dans ces cellules ils ont corrigé le gène muté à l’aide de CRISPR, puis ont différencié les cellules iPS en pneumocytes de type 2, qui étaient alors fonctionnels. A l’avenir, l’équipe cherchera à « assembler ces cellules nouvellement générées en structure tridimensionnelles complexes, incorporant d’autres types de cellules comme les vaisseaux et les fibroblastes ».
[1] Les pneumocytes sont les cellules qui tapissent les alvéoles pulmonaires et contribuent à leur fonctionnement. Les pneumocytes de type II secrètent le surfactant pulmonaire, qui fluidifie le mucus et facilite les échanges gazeux dans les alvéoles.
Le quotidien du médecin, Dr Véronique NGuyen (3/10/2017)