Une étude menée par des chercheurs du Dana-Farber Cancer Institute montre que les cellules adultes conservent une mémoire, inscrite dans leur ADN, des cellules embryonnaires dont elles sont issues. En outre, cette mémoire est « récupérable » : dans certaines conditions, les cellules adultes peuvent « jouer l’histoire de leur développement à l’envers » pour réactiver des gènes actifs à l’état fœtal.
Ces résultats, publiés dans la revue Molecular Cell, vont à l’encontre d’une hypothèse répandue dans le monde scientifique selon laquelle les cellules adultes portent peu de traces de leurs origines embryonnaires. Ils sont particulièrement intéressants pour la médecine régénérative, qui utilise notamment des cellules pluripotentes induites, c’est-à-dire des cellules adultes reprogrammées à l’état pluripotent.
La « mémoire embryonnaire » décrite par les chercheurs consiste en un « catalogue de tous les gènes utilisés au début du développement », qui prend la forme de molécules (des groupes méthyle) qui se lient ou se détachent de l’ADN[1]. Une hypothèse sur la raison d’être de cette mémoire est de rendre possible la régénération d’un tissu endommagé.
[1] Selon la place et le nombre de groupe méthyle sur l’ADN les gènes s’activent ou se désactivent.
Phys.org (21/03/2019)