Depuis le début de l’année 2016, 549 visas français ont été délivrés à des enfants adoptés à l’étranger. Ce chiffre est stable par rapport à celui de 2015 sur la même période, après avoir chuté les années précédentes. « Il marque un ralentissement du recul », une « surprise », estime le ministère des affaires étrangères, qui « reste prudent sur l’interprétation de ce résultat ».
En incluant pour 2016 les 212 enfants en provenance de république démocratique du Congo, les adoptions d’enfants à l’étranger seraient même en hausse. Toutefois ces arrivées sont « exceptionnelles », car elles correspondent à la levée d’un moratoire établit en 2013 dans ce pays.
La baisse des adoptions d’enfants à l’étranger est due aux restrictions imposées par de nombreux pays d’origine, notamment les signataires de la Convention de La Haye, charte éthique qui donne la priorité aux adoptions nationales.
Les associations de familles adoptantes sont pour leur part méfiante vis-à-vis d’un projet de réorganisation de l’Agence française de l’adoption (AFA). Le gouvernement « projette de rapprocher l’AFA d’un autre groupement d’intérêt public (GIP), Enfance en danger, pour créer une seule entité juridique ». Mais cette nouvelle entité devra être accréditée dans les différents pays d’adoption, ce qui pourrait prendre « plusieurs mois, voire années ».
Ouest France (5/10/2016); La Croix, Emmanuelle Lucas (6/10/2016)