Les 4 pièces de l’affaire Vincent Lambert, le teasing de Jean-Yves Nau

Publié le 19 Juin, 2014
Demain vendredi 20 juin à 9h, le Conseil d’Etat examinera en séance publique le cas de Vincent Lambert. Ensuite les magistrats auront jusqu’à début juillet pour rendre leur décision.

Le médecin et journaliste Jean-Yves Nau se propose d’analyser sur son blog les 4 pièces demandées par le Conseil d’Etat pour compléter l’expertise médicale avant de juger du cas Vincent Lambert (Cf. Synthèse Gènéthique du 17 février 2014).

Aujourd’hui, il se penche sur les observations de l’Académie nationale de médecine, datées du 22 avril 2014, et remises au Conseil d’Etat le 5 mai dernier. Pour rappel, elles sont destinées à éclairer le Conseil d’Etat sur l’“application des notions d’obstination déraisonnable et de maintien artificiel de la vie concernant les personnes qui sont dans un état pauci-relationnel/végétatif chronique/état de conscience minimal”. La synthèse Gènéthique du 15 mai 2014 s’en était fait l’écho. 

Jean-Yves Nau note un point particulièrement important sous-tendu par les considérations de l’Académie: “[L’académie] considère que rien ne permet de faire la distinction entre ‘état végétatif chronique’ et ‘état de conscience minimale’ communément appelé ‘état pauci-relationnel’. Pire : établir une différence conduirait à considérer que parmi les personnes ayant survécu aux conséquences majeures de leur accident celles qui n’on pas retrouvé une capacité relationnelle, si minime soit-elle, ne sont pas en vie, ni même en survie, mais ‘maintenues artificiellement en vie’. Maintenir une telle confusion conduirait à redéfinir les critères de la mort. Ce qui serait plus qu’une révolution.”

Blog de Jean-Yves Nau 19/06/2014 

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