La question du coût de la vie de Vincent Lambert a été posé par Monique Pelletier[1] dans un article publié dans les pages débats du Monde :“Tirons enfin les leçons de l’affaire Lambert”, provoquant l’indignation.
Jean-Yves Nau répond à Monique Pelletier. Il estime tout d’abord que les propos sont particulièrement impartiaux et nourris d’à-peu-près quant au fond de l’affaire en question.
Ensuite, il soulève l’indécente question posée en creux par Monique Pelletier : ” Enfin, et je ne méconnais pas l’aspect subalterne de cette question, la survie artificielle sans aucun espoir d’amélioration d’un patient pendant des années a un coût dont personne ne parle.” Par là, “Mme Pelletier, son passé, son autorité, légitiment ici une question qui ouvre sur un enfer moderne : celle du coût de la « survie artificielle »”. Sauf que, si Vincent Lambert est bel et bien “sans espoir d’amélioration”, Jean-Yves Nau tient à préciser qu’il n’est pas en “survie artificielle”.
“L’enfer de moderne” évoqué par Jean-Yves Nau est ensuite détaillé, il s’agit d’une médecine régentée par l’économiste hospitalier, celui qui “a compté… il guide… à distance… la parole du médecin… le geste de l’infirmière… puis celui de l’aide-soignante”.
Par cette question de Mme Pelletier, “on perçoit comme une ombre… bien sale”.
[1] Ancienne membre du Conseil constitutionnel et Grand officier de la Légion d’honneur.
Blog de Jean-Yves Nau 15/06/2015 – Le Monde (Monique Pelletier) 15/06/2015