Le 28 mai dernier, la Commission européenne a décidé de ne pas donner suite à l’Initiative citoyenne européenne UN DE NOUS, qui vise à préserver l’embryon humain de la recherche scientifique qui les détruit (Cf Synthèse de presse Gènéthique du 30/05/2014).
A la suite de cette décision, la Commission des épiscopats de la Communauté européenne (COMECE) a souhaité réagir dans un communiqué publié le 5 juin: “la COMECE regrette la décision de la Commission européenne de ne pas agir sur les demandes formulées dans cette initiative“. Elle se dit également convaincue du fait que le financement, par l’Union européenne, d’activités présupposant la destruction d’embryons humains “ne devrait pas être acceptée” et souligne que “sa conviction est fondée sur des arguments éthiques, juridiques, scientifiques et même économiques“. Enfin, dénonce le fait que “la décision de la Commission se contente de décrire le cadre juridique actuel et ne met pas de nouveaux arguments en avant“.
En Suisse, c’est la Conférence des évêques Suisse qui, dans un communiqué, fait part de ses inquiétude sur l’éventuelle autorisation de recours aux diagnostic préimplantatoire pour les couples risquant de transmettre une maladie grave à leur enfant (Cf Synthèse de presse Gènéthique du 04/06/2014). Elle précise que “la médecine et la politique ne vont pas dans le sens du progrès” dans le cas où l’interdiction du recours au diagnostic préimplantatoire est levée. Car une “société ne devient pas meilleure lorsqu’elle s’autorise à sélectionner ceux qu’elles considère comme ‘les bons’ et à éliminer les autres“.
Déjà, en septembre 2013, les évêques dénonçaient ” ‘un risque de dérapage’ avec l’assouplissement de l’autorisation du diagnostic préimplantatoire: la Commission de bioéthique de la Conférence épiscopale estimait que ‘la porte est grande ouverte pour l’entrée dans une ère de pratiques eugénistes’ “.
Communiqué de presse de la COMECE 05/06/2014 – Zenit.org (Anne Kurian) 05/06/2014