L’Église confirme la nécessité de la recherche scientifique

Publié le 19 Sep, 2006

De nombreux journaux reprennent l’information du colloque sur les cellules souches qui s’est tenu ce week-end à Rome (cf. revue de presse du 18/09/06) expliquant que le Vatican entend ainsi "réaffirmer ses positions" sur la recherche sur les cellules souches. L’Eglise catholique est l’une des seules autorités religieuses au monde à s’opposer aussi formellement aux recherches sur les cellules souches embryonnaires.

Lors de ce congrès, plus de 300 participants de 35 pays ont dressé le bilan des recherches sur les cellules souches issues de la moelle osseuse, de l’épithélium olfactif ou du cordon ombilical. Jean-Marie Le Méné, président de la Fondation Jérôme Lejeune, co-organisateur du Congrès, explique : "alors qu’il y a de grands débats aujourd’hui en Europe, en particulier en ce qui concerne le financement des recherches sur l’embryon, et qu’en France la loi sur la bioéthique est remise en cause, c’est l’occasion de donner la parole aux scientifiques qui travaillent sur les cellules adultes qui, elles ne posent pas de problèmes éthiques et qui déjà donnent des résultats".

Pour Mgr Elio Sgreccia, président de l’Académie pontificale pour la vie, organisateur du congrès : "les résultats scientifiques confortent notre position éthique. Nombre de recherches sur les cellules souches adultes sont positives et, dans certains cas, notamment dans le traitement de troubles cardiaques ou des maladies du cerveau, on est déjà passé aux applications thérapeutiques". 

Le Pr Claude Huriet a considéré "intéressantes et solides" les données présentées au congrès de Rome "même s’il est trop tôt pour dire si elles sont prometteuses. Le sont-elles plus que les recherches sur les cellules embryonnaires ? On n’en sait encore rien".

Le pape Benoit XVI, lors de son audience à Castel Gandolfo devant les congressistes, a réaffirmé  "le constant soutient que [l’Église] a toujours porté au cours de son histoire bimillénaire à la recherche du traitement des maladies et au bien de l’humanité. S’il y a eu résistance, et il y en a encore, elle concernait et concerne ces formes de recherche qui prévoient la suppression programmée d’êtres humains déjà existants même si non encore nés". Pour le pape,"la volonté et l’espoir d’obtenir de nouveaux résultats thérapeutiques en utilisant les cellules du corps adulte, sans recours à la suppression d’êtres humains nouvellement conçus, et le fait que les résultats récompensent ce travail, constituent une bonne confirmation de la constante invitation de l’Église au plein respect de l’être humain dès sa conception… Un bon objectif ne peut en aucun cas justifier des moyens  intrinsèquement illicites".

Libération (Eric Jozsef) 19/09/06 – lexpress.fr (Eric Lecluyse) 18/09/06 – Vatican Information service 18/09/06 – La Vie (Claire Legros) 21/09/06 – Famille Chrétienne (Ariane Rollier) 21/09/06

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