Alors que le projet de loi relatif à la fin de vie « est parti à la poubelle » le 9 juin, avec l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale, il pourrait revenir devant les députés, en fonction du résultat des urnes le 7 juillet (cf. La dissolution de l’Assemblée dissoudra-t-elle aussi le projet de loi sur la fin de vie ?).
En effet, « le camp présidentiel en a fait une priorité s’il obtient à nouveau la majorité ». « L’examen de ce texte de loi sera repris dans les 100 premiers jours », annonce Gabriel Attal. L’ancien Premier ministre voudrait même faire voter le projet de loi « avant le début des Jeux olympiques de Paris 2024 ». Car pour le camp présidentiel, « l’essentiel du texte a déjà été validé », faisant référence au vote des articles 5 et 6 (cf. Huitième jour de débats : l’« aide à mourir » adoptée). Pourtant si le texte revenait, il faudrait recommencer son examen depuis le début.
A droite, que ce soit chez Les Républicains ou le Rassemblement national, les programmes électoraux ne font aucune mention du projet de loi. Les députés de ces deux partis s’étaient dans l’ensemble montré opposés à la légalisation de l’euthanasie lors des débats du projet de loi.
A gauche, le programme du Nouveau Front populaire ne fait pas non plus référence au texte. Toutefois de nombreux députés de ce bord politique s’y étaient montrés favorables, souhaitant même « assouplir les conditions posées par le gouvernement pour y accéder ». Ainsi, Hadrien Clouet, député sortant La France insoumise indique qu’il redéposera le texte à l’Assemblée nationale s’il est réélu.
D’autres députés sont également très engagés sur le texte, parmi lesquels Olivier Falorni (MoDem – Ensemble), Didier Martin (Renaissance – Ensemble), ou encore Agnès Firmin Le Bodo (Horizons – Ensemble), auteur du projet de loi.
Source : France info (22/06/2024) – Photo : iStock