Dans un article publié sur le site EPToday*, le député Niccolò Rinaldi, membre de la sous-commission des droits de l’homme du Parlement européen souhaite attirer l’attention sur le traffic d’organes présent à l’échelle internationale en raison des “réseaux criminels internationaux qui tirent profit de la vente d’organes humains“.
Niccolò Rinaldi souligne que de nombreux prélèvements d’organes vitaux sont effectués en vue de greffes d’organes ou pour la recherche médicale, sans autorisation, souvent avec l’aide d’un pesonnel médical qualifié et sans consentement du donneur. Pourtant, la déclaration d’Istanbul sur le traffic d’organes et le tourisme de transplantation exige le consentement du donneur avant toute transplantation et souligne que les prisonniers condamnés ne peuvent être donneur.
Le 12 décembre dernier, en séance plénière, le Parlement européen a adopté une Résolution qui met en lumière les “graves abus” commis en Chine concernant les prélèvements d’organes. Plus précisément, cette Résolution souhaite que cesse en Chine les prélèvements d’organes sur les prisonniers. Cette pratique “inhumaine et criminelle” est menée avec l’accord du gouvernement voire facilité par celui-ci. “Les rapports des ONG suggèrent que les médecins militaires Chinois sont impliqués dans le prélèvement d’organes sur des prisonniers”.
En 2005, le ministre de la Santé Chinois, Gao Qiang, avait “reconnu […] que la majorité des organes provenaient de prisonniers exécutés“. Cependant, “le nombre d’exécution en Chine reste un secret d’état“. Et “la Chine ne fournit aucune statistique fiable” bien que cela lui a souvent été demandé.
Niccolò Rinaldi termine en précisant qu’il est essentiel que Parlement européen et Commission européenne appellent le gouvernement chinois à mettre en oeuvre les normes internationales et ce, pour plus de transparence concernant les procédures de greffe d’organes.
* EPToday : journal mensuel européen
eptoday.com (Niccolò Rinaldi) 09/02/2013