Alors que le Parlement a définitivement adopté le projet de loi sur la consommation le 13 février 2014, l’Académie de pharmacie demande le “retour aux dispositions antérieures et le maintien de la vente exclusive des autotests de grossesse dans les pharmacies”.
L’Académie de pharmacie a fait savoir sa désapprobation dans un communiqué de presse. Elle considère que les tests de grossesse “sont parmi les dispositifs médicaux de diagnostic in vitro en libre accès, ceux pour lesquels le conseil du pharmacien est le plus précieux”. Elle exprime ses inquiétudes au sujet des “femmes très jeunes en désarroi ou en situation précaire” qui ont besoin d’une information personnalisée et à qui les informations sur notice ne sauraient suffirent. En effet, un test pratiqué trop tôt entraine un risque de faux négatif, donc de découverte tardive d’une grossesse qui, si elle venait à se solder par un avortement, serait “beaucoup plus lourd psychologiquement et coûteux”. Hormis ces jeunes femmes, d’une manière générale, toutes les femmes ayant recours à ce test sont “dans une période d’incertitude” et ont besoin de conseils personnalisés.
Le Généraliste 24/02/2014 – Le Quotidien du Médecin 24/02/2014