Le syndrome d’alcoolisation foetale : cause de handicap mental

Publié le 8 Sep, 2014

Le 9 septembre se tient la journée mondiale de prévention du syndrome d’alcoolisation foetale (SAF). A cette occasion, Jean-Marc Buziau, pédiatre et responsable d’un centre d’action médico-sociale précoce (CAMSP) à Caudry (Nord), a accordé une interview au journal La Voix du Nord

 

Le Dr J-M Buziau souligne que l’alcool au cours de la grossesse “est la première cause de handicap mental cent pour cent évitable“. Il ajoute que dans son CAMSP, près de 20% des enfants suivis seraient “impactés directement ou indirectement par l’alcoolisation foetale. […] Le SAF touche trois pour mille de la population en France, dans le Nord, c’est trois pour cent, dix fois plus…Globalement les troubles touchent 1% des naissances dans une mesure plus ou moins importante“. 

 

Les séquelles, d’une gravité plus ou moins importante, mais toujours “irrécupérable” prévient le médecin, peuvent être les suivantes: “un retard mental, des anomalies du faciès, des anomalies cardiaques, squelettiques…“. Les enfants les plus touchés ajoute-t-il “ont de grosses difficultés scolaires et peuvent développer secondairement des troubles du comportement“. “La règle, [tient-il à rappeler,] c’est zéro alcool pendant la grossesse, de la conception jusqu’à la naissance. Il n’y a pas de petit ou de grand alcool. Les femmes qui boivent de l’alcool pendant leur grossesse mettent en danger leur foetus“. 

 

Ainsi, pour prévenir ce syndrome, le pédiatre précise qu’un “point d’honneur” est mis “à donner une information la plus large et la plus précoce possible“. 

La Voix du Nord (Hélène Harbonnier) 08/09/2014

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