Le 9 septembre se tient la journée mondiale de prévention du syndrome d’alcoolisation foetale (SAF). A cette occasion, Jean-Marc Buziau, pédiatre et responsable d’un centre d’action médico-sociale précoce (CAMSP) à Caudry (Nord), a accordé une interview au journal La Voix du Nord.
Le Dr J-M Buziau souligne que l’alcool au cours de la grossesse « est la première cause de handicap mental cent pour cent évitable« . Il ajoute que dans son CAMSP, près de 20% des enfants suivis seraient « impactés directement ou indirectement par l’alcoolisation foetale. […] Le SAF touche trois pour mille de la population en France, dans le Nord, c’est trois pour cent, dix fois plus…Globalement les troubles touchent 1% des naissances dans une mesure plus ou moins importante« .
Les séquelles, d’une gravité plus ou moins importante, mais toujours « irrécupérable » prévient le médecin, peuvent être les suivantes: « un retard mental, des anomalies du faciès, des anomalies cardiaques, squelettiques…« . Les enfants les plus touchés ajoute-t-il « ont de grosses difficultés scolaires et peuvent développer secondairement des troubles du comportement« . « La règle, [tient-il à rappeler,] c’est zéro alcool pendant la grossesse, de la conception jusqu’à la naissance. Il n’y a pas de petit ou de grand alcool. Les femmes qui boivent de l’alcool pendant leur grossesse mettent en danger leur foetus« .
Ainsi, pour prévenir ce syndrome, le pédiatre précise qu’un « point d’honneur » est mis « à donner une information la plus large et la plus précoce possible« .