Suite aux votes des 6 et 30 mars derniers de la Chambre des Représentants et du Sénat[1], le gouverneur d’Hawaï, David Ige, vient de signer la loi autorisant le suicide assisté. « Nous savons que nous sommes arrivés au moment où, dans notre communauté, il est logique de donner au patient le choix de demander le médicament, l’obtenir et le prendre, ou finalement changer d”avis », a-t-il déclaré.
Deux médecins devront confirmer le diagnostic et le pronostic du patient, ainsi que sa capacité à prendre des décisions. Le patient devra faire deux demandes orales espacées d’au moins vingt jours, puis signer une demande écrite attestée par deux personnes différentes, dont au moins une qui ne soit pas un parent. Des sanctions pénales sont prévues pour « quiconque falsifie une demande ou contraint une ordonnance pour un médicament qui met fin à la vie ».
Outre les risques de décisions hâtives ou d’incitation au choix de l’euthanasie, les critiques craignent un « soutien décroissant pour les soins palliatifs », alors même qu’il est déjà possible d’endormir les malades en fin de vie pour réduire leurs souffrances.
ABC News, Sophia Yan (05/04/2018)