Slate.com revient sur un article publié dans le New York Times écrit par Isabel Sawhill, experte au Brookings Institution sur les enjeux de pauvreté et de famille. Pour elle, la contraception représente une des solutions pour combattre la pauvreté. Ainsi, elle observe que l’utilisation croissante de la contraception aurait contribué à faire baisser le taux de grossesse chez les adolescentes américaines. En particulier, Isabel Sawhill assure que le stérilet permettrait de stopper l’augmentation continue du nombre de mères célibataires, majoritairement pauvres.
“Le mariage est en train de disparaître” affirme-t-elle, et plus de 40% des mères seraient célibataires. Elle estime qu’une “nouvelle éthique de la responsabilité parentale” doit voir le jour. Et cela commencerait par s’assurer que les femmes ne soient pas enceintes avant qu’elles ne soient prêtes, 70% des grossesses ayant lieu hors mariage ne seraient pas prévues. Selon Isabel Sawhill, les stérilets seraient 22 fois moins susceptibles d’échouer que la pilule : “si ces contraceptions étaient plus accessibles et moins coûteuses, et si plus de gens comprenaient leur efficacité et leur utilité, les grossesses non désirées diminueraient“.
Pour Jordan Weissmann, journaliste pour Slate, Isabel Sawhill pourrait sur ce point réconcilier conservateurs (hors traditionalistes religieux) et libéraux. Les libéraux seraient évidemment pour une ouverture accrue de l’accès aux méthodes de contrôle des naissances quand les conservateurs pourraient y voir un bon moyen d’éviter des dépenses sociales pour soutenir le foyer dès lors que l’enfant naît. Et de rappeler le calcul pragmatique d’Isabel Sawhill : “prévenir des grossesses non planifiées permettrait à Washington d’économiser au moins cinq fois le montant de ce que cette politique coûterait“.
Slate.com (Jordan Weissmann) 15/09/2014
