Au Royaume-Uni, la principale conseillère médicale du gouvernement (Chief Medical Officer), le professeur Dame Sally Davies, hématologue, souhaite faire du séquençage génomique « un outil de base dans la prise en charge des cancers et des maladies rares ».
Dans son rapport annuel, elle milite pour que « la recherche et les services soient rendus accessibles à tous ». Le « rêve génomique » doit devenir réalité, en sortant de la façon «‘ artisanale’ dont le séquençage est actuellement effectué en Angleterre ». Elle recommande la création d’un Conseil national de la génomique qui centraliserait les informations et permettrait de superviser le développement d’un réseau national pour rendre ces services plus accessibles sur tout le territoire. En outre, rendre accessible « la médecine de précision pour un nombre accru » permettrait « des avancées thérapeutiques » puisque les chercheurs auront à disposition un plus grand nombre de génomes à comparer entre eux.
L’hématologue est néanmoins consciente que ces mesures ne peuvent être envisagées sans aborder la question de la sécurité des données, ni celle du consentement des patients.
Note Gènéthique :
En France, cette idée a déjà été présentée en 2016 par le Professeur Yves Levy dans son « Plan France génomique 2025 ». Ce dernier se concrétise puisque le ministère de la santé a annoncé le 19 juillet 2017 avoir retenu AURAGEN (AUvergne Rhône-Alpes GENomique), projet ayant pour objectif de réaliser 18 000 génomes par an en 2019, dans le cadre du « Plan France génomique 2025 ».
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Le quotidien du médecin, Adrien Renaud (21/07/2017), Veille info plus (20/07/2017)