La province du Québec vient d’annoncer par l’intermédiaire de son ministre délégué à la Recherche, David Cliche, qu’elle interdisait officiellement toute activité de recherche sur le clonage humain ainsi que sur les cellules souches d’embryons humains. Cette interdiction s’applique également aux cellules souches embryonnaires provenant des embryons surnuméraires. Ces mesures, plus strictes que celles en vigueur en Angleterre ou aux Etats-Unis, ne font toutefois pas office de loi.
L’existence de règles d’éthique et de bonne pratique édictées par le Fonds de la recherche en santé du Québec (FRSQ) ainsi que par les fonds subventionnaires fédéraux, ont permis au ministre d’affirmer qu’aucune activité de recherche sur le clonage humain ou sur les cellules souches embryonnaires n’étaient actuellement en cours au Québec, tant dans le secteur public que privé.
Une réflexion est en cours pour examiner le cas des équipes de recherche financées par des intérêts étrangers .
Certains scientifiques comme François Pothier, chercheur à l’Université de Laval, se félicitent de ces mesures : « elles forceront les scientifiques à rechercher d’autres avenues, par exemple celle des cellules souches adultes ». François Auger, Directeur d’un laboratoire à l’Université de Laval, conclut « créer de la vie pour sauver une vie, c’est galvauder la vie ».
Le Devoir (Pauline Gravel) 11/01/02