A la suite de son débat sur le projet de loi de bioéthique, mardi 14 décembre 2010, le bureau national du PS s’est prononcé pour l’interdiction des mères porteuses – question qui était source de divisions dans le parti – écrivant que "face aux risques que représentent l’instrumentalisation du corps de la gestatrice et sa possible marchandisation, l’interdiction de la gestation pour autrui (GPA) doit être maintenue".
Le PS a également déploré "le manque d’ambition" du projet de loi de bioéthique, estimant qu’il "ne répond pas aux objectifs qui devraient être ceux d’un gouvernement responsable: promouvoir de nouveaux droits pour permettre des avancées médicales et sociétales tout en protégeant la dignité des êtres humains". En matière d’assistance médicale à la procréation, le PS considère qu’elle doit être accessible "aux femmes sans condition de situation de couple ou d’infertilité", et qu’un équilibre doit être trouvé "entre les revendications des individus en souffrance et le respect de la dignité de la personne humaine, tout en réaffirmant la primauté de la filiation sociale sur la filiation biologique". La recherche scientifique ne cessant de s’accélérer, "une loi pensée comme un catalogue figé des pratiques possibles, permises ou interdites n’est plus adaptée" ajoute le PS. Il considère que "sous le contrôle du Parlement, l’application concrète des règles devrait faire plus de place à des institutions telles que l’Agence de biomédecine et l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques".
Enfin, concernant la recherche sur l’embryon, le PS affirme qu’ "il faut passer d’un régime d’interdiction avec dérogations à un régime d’autorisation encadré, dont le critère est l’utilité scientifique et médicale".
Parti-socialiste.fr 14/12/10 – Romandie News 14/12/10