C’est dans le courant des années 1980 que sont apparus de nouveaux contraceptifs oraux dit de « troisième génération » comportant un type de progestatif différent de celui contenu dans les pilules de première et de deuxième génération.
A l’époque, la publicité soulignait que ces nouveaux contraceptifs étaient mieux tolérés que les précédents. Pourtant en 1995, 3 études menées sous l’égide de l’Organisation mondiale de la santé démontraient que ces pilules augmentaient le risque de phlébite et d’embolie pulmonaire. Pour les médecins, celles ci ne devraient être prescrites qu’en deuxième intention.
C’est dans ce contexte que s’ouvre en Grande-Bretagne un procès opposant 104 femmes se plaignant d’avoir été victimes de complications liées à l’usage de ces pilules à trois firmes pharmaceutiques Schering, Organon et Wyeth. L’avocat des plaignantes affirme que si ses clientes avaient été averties du risque encouru, elles auraient utilisé une autre méthode de contraception. Reste que les avocats auront bien du mal à démontrer que c’est bien la pilule qui est responsable de l’embolie pulmonaire ou de la phlébite.
Le Figaro (Dr Martine Perez) 06/03/02 – La Croix 07/03/02