Le problème de l’infertilité

Publié le 23 Juin, 2005

Au cours du 21ème congrès de la Société européenne pour la reproduction humaine et l’embryologie (ESHRE), les spécialistes ont fait le point sur la question de l’infertilité.

La tendance générale est à une augmentation du taux d’hypofertilité. Le phénomène est tel qu’on ne peut plus appréhender la chose sous un angle uniquement médical : "nous sommes face à un débat de société, et cette prise de conscience est l’évènement dominant du congrès" a commenté le directeur du centre de procréation médicalement assistée à Lausanne.

La cause majeure de cette infertilité chez les femmes est l’âge de plus en plus tardif auquel elles envisagent la procréation. "Multiplier les réponses médicales à ce problème n’a aucun sens, c’est en amont qu’il faut agir et c’est aux politiques de le faire" indique pourtant le pionnier de la procréation assistée en Suisse". A 35 ans, un ovocyte est vieux. Et si la médecine peut aider le corps à rester jeune plus longtemps, elle ne peut rien faire pour rajeunir les ovocytes" indique l’un des spécialistes. La seule réponse de la médecine à cette question est le don d’ovocyte. Mais pour les spécialistes eux mêmes, cette solution relève du "délire" "choisir délibérément cette solution, c’est donner plus d’importance au fait de retarder la maternité, qu’à la transmission de son patrimoine génétique". Le nombre croissant de couples infertiles suscite un tourisme procréatif largement évoqué au cours de ce congrès.

Les autres raisons de l’infertilité sont liés aux problèmes de société : l’augmentation des maladies sexuellement  transmissibles, l’obésité….

Enfin, la stérilité masculine augmente elle aussi."Aujourd’hui on découvre que le partenaire masculin est souvent impliqué non seulement dans l’hypofertilité, mais aussi dans les fausses couches et la trisomie" indiquent les chercheurs.

Pour conclure, les chercheurs estiment à propos de la procréation assistée que "le remboursement systématique est une aberration sociale. On ne peut pas continuer à courir après un train qui est déjà parti. Il faut essayer de ralentir le train, en donnant aux femmes l’envie de faire des enfants plus tôt, sans les brimer".

Le Temps (Anna Lietti) 23/06/05

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