A partir du 1er décembre, le Pays de Galles sera le premier pays du Royaume-Uni à introduire un changement majeur dans les conditions du don d’organes : toute personne de 18 ans et plus, ayant vécu plus d’un an au Pays de Galles et y étant décédée, sera considérée comme consentante présumée au don de ses organes, sauf si elle a expressément exprimé le refus d’un tel don de son vivant.
Jusqu’à présent, le Pays de Galles, tout comme l’Angleterre, l’Ecosse et l’Irlande du Nord, avait un système d’inscription volontaire sur le registre de dons d’organes. Celui-ci était cependant considéré comme peu efficace parce qu’il nécessitait l’approbation de la famille de la personne décédée, même si celle-ci était inscrite. John Chisholm président du comité d’éthique de la British Medical Association argue que ce nouveau système permettra de mieux respecter les vœux des personnes expliquant que, pour le moment, si 90% de la population est persuadée que le don d’organes est une bonne chose, seuls 30% d’entre elle est inscrite sur le registre des donneurs.
Mark Drakeford, ministre de la Santé à l’assemblée Galloise a expliqué à propos de ce nouveau système : « en choisissant de ne rien faire, vous choisissez de donner votre consentement [au don d’organes] ».
Cette nouvelle loi prévoit aussi le refus des familles dans certains cas : celles-ci sont autorisées à s’opposer au prélèvement si elles peuvent prouver que le potentiel donneur n’aurait pas accepté de donner ses organes, bien qu’il ne se soit pas signalé comme tel.
The Guardian (25/11/2015)