Le planning familial s’offusque du fait que dans la rubrique "renseignements pratiques / Annuaire des associations de santé" du site du ministère de la Santé, soient présentées différentes associations proposant une alternative à l’avortement aux femmes en difficulté (Comité pour l’accueil à l’enfant et l’aide aux futures mères, Groupe d’accompagnement des personnes blessées par l’avortement, Centre d’information et de réflexion sur amour et sexualité…). Françoise Laurant, présidente du Mouvement français pour le planning familial, réclame la suppression de ces informations : "les femmes sont en droit d’attendre d’un gouvernement une information complète, fiable et non culpabilisante sur les lois et les moyens d’accéder à leurs droits". De son côté, le cabinet de Douste-Blazy "plaide l’inattention", "comprend à 150% la colère du planning et promet que la faute sera réparée".
NDLR : Nous rappelons que cet annuaire des associations de santé n’est pas publié par le ministère de la santé mais par les éditions B. Tricot Consultant. Cet annuaire recense sur le plan national et local les associations de malades, de leurs familles, et celles ayant un objet d’aide et de soutien dans le domaine de la santé. Le planning familial, ainsi que les associations œuvrant auprès des femmes enceintes en difficulté, peuvent s’y inscrire.
Est-ce enfreindre la liberté des femmes enceintes en difficulté de les informer des solutions alternatives à l’avortement ? N’est-ce pas du devoir de l’Etat de présenter toutes les associations intervenant auprès des femmes enceintes en difficulté pour les aider ?
Rappelons que dans la loi de 1975 relative à l’interruption volontaire de la grossesse, l’article L. 162-3 stipulait que le médecin devait "remettre à l’intéressée un dossier-guide comportant:
a) L’énumération des droits, aides et avantages garantis par la loi aux familles, aux mères, célibataires ou non, et à leurs enfants, ainsi que des possibilités offertes par l’adoption d’un enfant à naître;
b) La liste et les adresses des organismes visés à l’article 162-4."
Libération 14/01/05