Le gouvernement a annoncé vendredi 11 janvier, l’activation de la clause de sauvegarde sur le maïs Monsanto 810 qui entraîne l’interdiction provisoire en France de la culture de cet organisme génétiquement modifié (OGM).
Le gouvernement a ainsi considéré que les interrogations de la Haute autorité provisoire française sur les organismes génétiquement modifiés étaient suffisamment sérieuses pour activer cette clause de sauvegarde (cf Synthèse de presse du 10/01/08). Invoquant un risque pour la santé et l’environnement, cette mesure est déjà utilisée par au moins trois pays (Grèce, Autriche et Hongrie) pour interdire provisoirement la culture ou la vente d’un OGM autorisé dans l’Union européenne.
Au niveau de la procédure, le ministre de l’agriculture, Michel Barnier, va demander l’activation de la clause de sauvegarde. Auparavant, la firme américaine Monsanto dispose de 15 jours pour présenter sa défense. Pour entrer en vigueur, cette décision doit obtenir l’assentiment de l’Union européenne, qui va faire examiner le dossier par ses propres experts. S’ils admettent effectivement l’existence de nouveaux faits scientifiques, la France pourra alors interdire la culture de ce maïs transgénique.
Le premier ministre a néanmoins ajouté que “les doutes sur cet OGM ne condamnent pas l’intérêt de cette technologie pour relever les défis alimentaires et environnementaux”. Il a annoncé un plan “sans précédent d’investissement dans les biotechnologies végétales de 45 millions d’euros” soit “une multiplication par huit des budgets actuels”.
La Croix (Denis Sergent) 14/01/08 – Le Figaro (Marielle Court) 12/01/08&(Caroline de Malet et Yves Misery) 14/01/08 – Le Nouvel Obs 13/01/08 – Le Figaro Magazine (Martine Betti-Cusso) 12/01/08 – Libération 12/01/08 – Le Monde (Gaëlle Dupont et Hervé Kempf) 14/01/08 & 12/01/08 – Libération (Alexandra Schwartzbrod) 16/01/08 – Euractiv.com 14/01/08