Lors de sa réunion hebdomadaire, le 31 mars dernier, le Conseil du gouvernement Luxembourgeois a adopté un projet de loi portant diverses modifications de la législation relative à l’avortement dans le pays.
En premier lieu, ce projet de loi modifie “la loi [du 15 novembre 1978] relative à l’information sexuelle, à la prévention de l’avortement clandestin et à la règlementation de l’interruption volontaire de grossesse [IVG]”. Objectif? “Accompagner la femme dans son choix et non pas la guider dans une direction précise“. Par ce nouveau texte, l’IVG est dépénalisé, intégrant ainsi cette pratique à la loi de 1978.
La deuxième modification vise, toujours en matière d’IVG, la deuxième consultation, obligatoire jusqu’alors. Celle-ci, proposée par le médecin lors de la première consultation, devient facultative. Ainsi, il n’appartient plus qu’à la femme, seule, “d’apprécier si elle a besoin de conseils supplémentaires sur les droits, aides et avantages garantis par la loi, sur les possibilités offertes par l’adoption et sur les possibilités de soutiens psychologique et social“. Une série d’amendements destinés à “souligner le droit à l’autodétermination de la femme” est proposée par le texte. La notion de détresse est supprimée, de même que “l’obligation pour la femme enceinte de confirmer par écrit sa détermination à procéder à une IVG“. Enfin, le droit à l’objection de conscience est maintenu, chaque médecin est en droit de refuser de pratiquer une IVG.
Lequotidien.lu 04/04/2014